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Rheintal Valley Haus

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Lieu: Dornbirn, Vorarlberg, Autriche
Calendrier: 2009-2010
Maîtrise d’ouvrage: Fictive: Union Européenne, Etat Autrichien, Coopératives agricoles et Laboratoires agronomiques type INRA/CRNS en France.
Programme:
Bâtiment mixte alliant la recherche sur l’adaptation de la production agricole au changement climatique et la vulgarisation de celle-ci au grand public.

Projet de Fin d’Etudes – Master 2

Budget : NC
Surface : 15 000 m²

Ce travail au Vorarlberg fait suite à l’invitation lancée  auprès de dix écoles européennes par le VAI, Vorarlberger Architektur Institut, pour réfléchir à des solutions urbaines durables pour ce land autrichien. Le VORARLBERG est une région montagneuse d’Autriche occidentale connue pour ses “Baukünstler”, groupe d’architectes et de charpentiers autrichiens qui ont développé depuis le début des années 1980 une approche performantielle de la construction axée autour de la construction passive, considérée depuis comme un modèle d’architecture contemporaine durable en Europe.

Cependant, la mutation d’un territoire autrefois rural vers un ensemble suburbanisé pose de nombreuses question, notamment vis-à-vis de la mobilité. Le VAI, sorte de bureau des idées du futur, cherche donc  à réfléchir aux solutions qui permettraient au land de devenir une région durable, à l’image de son architecture.
De la création d’espaces publics à la densification des zones pavillonnaires pour enrayer le mitage, en passant par une réflexion sur les échelles de déplacements, notre stratégie est ici résumée et introduit nos projets architecturaux.
Notre travail était centré sur la plaine de la vallée du Rhin, qui  constitue la limite Ouest du Land. Aux frontières de la Suisse, du Lichenstein et de l’Allemagne. elle s’ouvre sur le Lac de Constance au niveau de Bregenz, sa capital administrative avec 25000 habitants. Dornbirn est considérée comme la capitale économique du Land, et compte environ 45000 habitants. Plus au Sud, Feldkirch termine cet espace urbain quasi continu qui s’étend du Nord-Ouest (lac de Constance) au Sud-Ouest de la région.

Le reste du land, à l’Est de la vallée rhénane, est montagneux et représente le début des Alpes autrichiennes.
Véritable colonne vertébrale du Land l’autoroute A14 assure une liaison Nord/Sud et marque le paysage de la vallée. Chaque ville qui s’y raccroche voit ses limites s’effacée dans des zones pavillonnaires péri-urbaines, qui mettent en danger, à long terme, une surface agricole actuellement sous exploitée.

VORARLBERG 2050
SCENARIO DE DEPART

En se projetant en 2050 voir au-delà, la prospective que nous menons s’appuie sur des éléments géopolitiques dont l’actualité se fait l’écho. Dans une quarantaine d’années, il est fort probable que le monde tel qu’il se défini aujourd’hui ai bien changé: du réchauffement climatique dont les conséquences font débat, en passant par la diminution des ressources fossiles, nos manières de vivre actuelles vont devoir évoluées vers une société dont les modalités de fonctionnement seront différentes.

Dans le Vorarlberg, nous commençons par croire que l’usage de la voiture sera différent, et que l’agriculture locale, péri-urbaine, se développera.Nous chercherons donc à optimiser les différentes échelles de déplacement et à questionner l’agriculture, qui reste à diversifier, dans sa dimension péri-urbaine. Les importations seront réduites et nous devrons développer les productions locales, agro-alimentaire et industrielle, pour ne pas subir de plein fouet les conséquences des changements structurels qui vont s’opérer. Avec une industrie bien développée mais une agriculture péri-urbaine qui reste en devenir, Dornbirn a donc été notre zone d’étude pour ancrer une stratégie territoriale visant à faire de la Vallée du Rhin une éco-région prospective.

LA MOBILITE

Le mitage du paysage et la  topographie de la région du Vorarlberg explique en grande partie que l’usage de la voiture y soit très développé. Aussi, malgré que cette région soit la seule en Europe où il existe le plus de maison passives, et qui produit son énergie hydroélectrique, la mobilité  dans la plaine resterait un élément à optimiser pour viser l’excellence environnementale. Si l’on peut envisager un futur où la voiture serait électrique et autopartagée par exemple, cela nous amène avant tout à réfléchir à la mobilité comme une somme de réflexes individuels sur lesquels nous pourrions agir, de façon à modifier le rapport culturel des Vorarlbergeois avec l’automobile.

UNE VILLE POLYCENTRIQUE

Nous avons donc bâti une stratégie où le point de départ de la réflexion est le trajet quotidien d’un individu dans sa quête de nature et d’urbanité. Se basant sur les recommandations du VAI (1) pour un développement polycentrique de cette métropole grandissante, nous nous sommes penchés sur la question de la limite entre la ville et la plaine et avons tentés d’y apporter une réponse structurante de cette nouvelle urbanité:
parce que les échelles et les modes de déplacement varient en fonction des usages auxquels ils donnent accès, nous avons réétabli une hiérarchie des usages en réflechissant au potentiel programmatique des poches faiblement densifiées que laisse derrière elles ou constituent certaines zones pavillonnaires.

Ainsi, nous avons développé une approche transversale quand à la réponse possible aux problèmes d’étalement urbain: densifier les zones pavillonnaires, y développer l’esprit d’une vie de quartier et instaurer une politique de qualification des franges agricoles accompagnant la densification de ces zones pavillonnaires en y apportant des usages de  proximité.
Associés à une réflexion sur les typologies de porosités existantes, il devient possible de traiter ces nouveaux espaces à densifier comme de nouvelles polycentralités, dont se dégagera des programmes à fort potentiel durable: circuits courts de vente, pédagogie environnementale, sports, loisirs, activités.
La qualification des espaces agrico-les péri-urbains passera par une di-versification des cultures de la plaine, en majorité de la simple prairie ou quelques parcelles céréalières (l’élevage et la sylviculture sont principalement situés en montagne)(2).
Nous imaginons possible de développer une agriculture durable et performante (maraîchage, céréales, légumineuses…) dès lors que l’on intègre le changement climatique comme le facteur d’une mutation de nos modes de vies, donc de nos modes de consommation et de production.

1: Consultation Antipodium du Vorarlberger Architektur Institut, 2006-2010

2:”Lélevage dans le Bregenzerwald”, p:272, L’architecture écologique du Vorarlberg, de Dominique Gaüzin Muller, aux Ed. Le moniteur_2009